Les associations de ConsoFrance sont très attachées à la concertation, et au rôle central que doit jouer le Conseil National de la Consommation. Cette instance sous l’égide du ministre en charge de la consommation se réunit environ deux fois par an. Comme le veut le règlement intérieur, les membres de chaque collège, puis les membres du bureau du CNC sont sollicités pour proposer des thèmes à ajouter à l’ordre du jour du Conseil.
Nos associations ont pour habitude de réunir un conseil d’administration de ConsoFrance pour définir collectivement nos thèmes prioritaires à soumettre à l’administration pour inscription à l’ordre du jour de la réunion. La réunion du CA de ConsoFrance du 3 mai dernier a donc été convoquée à cette fin. Il a décidé de demander l’inscription en premier point de l’ordre du jour le thème : agrément et partenariats.
En effet, face aux baisses des subventions publiques accordées chaque année à nos associations, depuis 2011, nous militons pour obtenir un groupe de travail, rattaché au CNC, chargé de réfléchir à notre avenir, aux financements mobilisables et aux partenariats à développer.
A chaque rencontre avec les ministres successifs, à l’occasion de chaque CNC plénier, ConsoFrance exprime cette attente, ce besoin urgent d’obtenir un espace de dialogue et émettre des propositions, pour assurer la pérennité de nos missions d’intérêt général au service des consommateurs.
L’Administration n’a pas souhaité modifier l’ordre du jour pour répondre à notre demande, aussi, et conformément à la décision du CA du 3 mai dernier, les associations ADEIC, ALLDC, CNAFAL, FNAUT, INDECOSA-CGT ont décidé de boycotter la réunion plénière du Conseil National de la Consommation. Un courrier a été adressé dans la foulée à Madame Martine Pinville, Secrétaire d’Etat à la Consommation pour expliquer l’absence de nos associations.
La chaise vide n’est pas la bonne réponse, nous le savons bien, mais face à des interlocuteurs sourds à nos déclarations communes, nous n’avons plus d’autres solutions.
Depuis 2008, et la publication d’un rapport confié à Madame Laurent, conseillère d’état, l’épée de Damoclès qui pesait sur nos associations est toujours là! La méthode a changé mais les objectifs des pouvoirs publics de réduction du nombre d’associations de défense des consommateurs restent identiques. Sans réaction, c’est une mort lente et silencieuse qui nous attend!
Nous refusons cette issue. Si certains évoquent les plateformes numériques comme méthodes nouvelles pour répondre aux litiges des consommateurs, nous leur répondons que le numérique n’est pas la solution à tous les problèmes, et qu’aujourd’hui plus qu’hier, les citoyens ont un véritable besoin de proximité, d’écoute, d’orientation, de médiation, et d’éducation à la consommation. L’Etat se désengage, les collectivités sont financièrement asphyxiées, qui donc prendra alors le relais ?
ConsoFrance et ses associations restent néanmoins ouvertes à toute proposition de dialogue du ministère et de son administration.