Alors que l’année 2022 s’est achevée avec une inflation galopante sur les prix des biens de consommation avec notamment une augmentation moyenne de 12,1% sur les produits alimentaires et 15,1% sur l’énergie en décembre 2022 (source l’INSEE) (1), l’arrivée de l’année 2023 s’accompagne de nouvelles mesures. Quels impacts auront-elles sur notre portefeuille? On vous explique.
Dans le secteur de l’Energie :
Le bouclier tarifaire passe de 4 à 15% : Face à la flambée des prix du gaz et de l’électricité, le gouvernement a mis en place un bouclier tarifaire, soit une limitation de la hausse des prix du gaz et de l’électricité à hauteur de 15%. Ce bouclier était fixé à 4 % jusqu’au 31 décembre 2022 pour le gaz et 4% jusqu’au 31 janvier 2023 pour l’électricité. Il passe désormais à 15% depuis le 1er janvier 2023 pour le gaz et le 1er février 2023 pour l’électricité. Mais attention, ce bouclier tarifaire ne protège que les consommateurs ayant un contrat au tarif réglementé ou dont le prix est indexé sur ce tarif réglementé. N’hésitez donc pas à vérifier vos factures pour savoir si vous êtes bien soumis à une de ces offres.
Pour en savoir plus : consulter notre guide : Se repérer dans le monde de l’énergie
La facturation de la relève de compteur : Tous les consommateurs qui ont refusé l’installation d’un compteur Linky pourront se voir facturer 8,30 euros tous les deux mois pour le relevé du compteur, sauf si les consommateurs concernés optent pour l’auto relevé.
Augmentation du budget alloué à l’aide « ma prime Renov’ » : qui permet d’obtenir jusqu’à 23 800 euros d’aides par foyer pour financer ses travaux de rénovation énergétique, il passe de 2 milliards à 2,6 milliards d’euros en 2023.
Les logements les plus énergivores interdits à la location : les logements dont la consommation énergétique dépasse les 450 kWh /m3 par an sont désormais interdits à la location. Bémol, cette règle n’est applicable qu’aux logements nouvellement mis en location à compter du 1er janvier 2023.
Consommation :
Le timbre rouge « physique » disparait. Il sera désormais uniquement accessible en ligne au prix de 1,49 euros. Une mesure prise au détriment des personnes éloignées du numérique qui utilisent encore régulièrement le courrier physique comme mode de communication.
Fin du démarchage téléphonique par les numéros commençant par 06 ou 07 : désormais pour tout démarchage commercial, les plateformes devront utiliser des numéros commençant par 0162, 0163, 0270, 0271, 0377, 0378, 0424, 0425, 0568, 0569, 0948, 0949 pour la métropole. Les numéros destinés aux Outre-mer sont les 09475 en Guadeloupe, à Saint-Martin et Saint-Barthélemy, 09476 en Guyane, 09477 en Martinique, 09478 et 09479 à La Réunion et Mayotte.
Des emballages réutilisables dans les fast-foods : les restaurants de restauration rapide ont dû mettre fin aux emballages jetables à compter du 1er janvier. Certains clients semblent, en revanche, ne pas avoir encore compris que ces emballages ne sont pas des « cadeaux » à emporter chez eux !
Fin de l’impression systématique des tickets de caisse à compter du 1er avril 2023: Pourtant ces tickets s’avéraient utiles pour permettre au consommateur de faire une réclamation.
Hausse des péages d’autoroutes : à compter du 1 février 2023, cette hausse sera en moyenne de 4, 75% contre 2% en 2022.
Une prime de 100 € pour encourager le co-voiturage : À partir du 1er janvier 2023, les conducteurs qui se lancent dans le covoiturage courte-distance recevront une prime de 100 €, via la plateforme de covoiturage sur laquelle les trajets ont été réalisés, sous la forme d’un versement progressif :
• Un premier versement de 25 € effectué au plus tard 3 mois après le premier trajet de covoiturage ;
• Un second versement de 75 € effectué au plus tard 3 mois après la réalisation du 10e trajet de covoiturage.
Pour connaître les conditions pour en bénéficier : rendez vous ici
Banque : le taux du livret A passe de 2% à 3% à compter du 1er février 2023. Quant au PEL (plan épargne logement), son taux passe de 1 à 2% pour les nouveaux PEL ouverts à compter du 1er janvier.
L’indemnité carburant 2023 : la remise à la pompe pour tous a pris fin le 31 décembre 2022. Pour la remplacer, à partir de janvier 2023, une indemnité carburant d’un montant de 100 € sera versée aux 10 millions de travailleurs les plus modestes (dont le revenu fiscal annuel de référence par part fiscale est inférieur à 14 700 €).
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Augmentation du malus écologique lors de l’achat d’un véhicule : Dès le 1er janvier 2023, tous les véhicules émettant plus de 122 grammes de CO2/km seront pénalisés, contre 127 grammes en 2022. Le malus débute à 50 euros mais les montants augmentent ensuite de façon exponentielle, par exemple, 1.504 euros à 150 g/km, et peut atteindre 50.000 euros pour les modèles émettant plus de 226 g/km de CO2.
Prêt à taux zéro pour l’achat d’un véhicule peu polluant dans les zones à faible émission : À partir du 1er janvier 2023, une expérimentation de prêt à taux zéro pour l’achat d’un véhicule électrique ou hybride démarrera dans les zones à faibles émissions mobilité. Pour une voiture de 45 000 € maximum, ou 60 000 € pour une camionnette, le prêt peut atteindre 30 000€, remboursable en 7 ans. Ce prêt sans intérêt est ouvert aux personnes dont le revenu fiscal ne dépasse pas 14 000 € par an, ou aux micro-entreprises.
Impôts : Non, la baisse de la TVA qui touche l’ensemble des français n’est pas programmée. Néanmoins le gouvernement met fin à la taxe d’habitation pour la résidence principale de tous les ménages. A contrario la taxe foncière réglée par les propriétaires et la taxe d’habitation pour la résidence secondaire risquent elles, de fortement augmenter (A Paris, il est annoncé +52% pour la taxe foncière, +9% à Lyon, +16% à Marseille…). Par ailleurs, un nouveau barème d’impôt sur le revenu apparait. Les foyers ayant un revenu imposable inférieur à 10 777 euros ne seront plus imposables.
Pour connaître les autres nouvelles règles fiscales, rendez-vous ici
L’année 2023 commence donc sous le signe de l’austérité, les consommateurs déjà fragilisés en 2022 devront encore plus se serrer la ceinture pour boucler leurs fins de mois en attendant, un jour peut être, des jours meilleurs.