La France a été pionnière dans la mise en place d’une politique publique de santé nutritionnelle effective et durable. Elle a lancé en 2001, le premier Programme National Nutrition Santé (PNNS).
Depuis, des progrès ont été constatés. En 2013, un rapport d’évaluation du PNNS a néanmoins mis en évidence des disparités sociales persistantes en matière d’accès à une alimentation équilibrée.
Des nouvelles mesures ont donc été jugées nécessaires pour améliorer la situation nutritionnelle de l’ensemble de la population, réduire les inégalités sociales dans ce domaine et répondre aux enjeux préventifs et thérapeutiques des maladies chroniques.
Le projet de loi Santé discuté actuellement à l’Assemblée Nationale, prévoit la mise en place d’une information nutritionnelle synthétique, simple et accessible à tous. La mise à disposition de cette information est volontaire de la part des producteurs et distributeurs.
Visuellement il s’agit d’un code couleur apposé sur les produits alimentaires, afin de permettre aux consommateurs de reconnaître plus facilement les produits les plus équilibrés. L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation est chargée d’en déterminer les modalités.
A ce stade, les industriels s’opposent farouchement à cette réforme. Ils considèrent que certains produits pourvus d’une étiquette rouge seront stigmatisés. Ils élaborent de leur côté un code couleur sans couleur rouge.
L’ALLDC considère qu’il est important d’améliorer l’information délivrée aux consommateurs sur les qualités nutritionnelles des produits pour lutter contre le fléau de l’obésité.
Cependant, il nous semble que ce système du code couleur unique est trop simpliste. En effet, pourquoi commercialiser un produit identifié comme néfaste pour la santé ? Il faudrait à notre sens prévoir un affichage plus complet avec plusieurs logos colorés l’un pour le sucre, l’autre pour le gras, le sel ou la présence d’allergènes.
Enfin, le dispositif présenté est volontaire et les modalités de contrôle s’il est prévu, n’ont pas été définies.