La nouvelle année est souvent l’occasion de prendre des résolutions dont la plupart ne tienne pas forcément. Mais c’est aussi l’entrée en vigueur de nouvelles réglementations dont certaines font grincer des dents. Cette année ne déroge pas à la règle. Parmi toutes les mesures annoncées (les 11 vaccins obligatoires pour les nourrissons de moins de deux ans, l’augmentation du prix du timbre, du tarif réglementé de gaz, etc…), arrêtons-nous sur l’une d’entre elles particulièrement douloureuse : l’amende de stationnement.
Cette dernière est issue de la loi n°2014-58 du 27 janvier 2014 de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles dite MAPTAM qui a délégué aux collectivités la gestion des amendes de stationnement.
Certaines communes ont donc allégrement décidé de sauter le pas en augmentant de manière significative les pénalités pour les automobilistes indélicats. A Paris, l’amende initialement fixée à 17 euros est passée à 50 euros. Et que dire de la ville de Lyon ou l’amende est de 60 euros, soit une augmentation de plus de 250%! En effet, le coût d’une commune à l’autre est variable car librement fixé par chaque collectivité.
A Paris, deux heures de stationnement dans le XII jusqu’au XX arrondissement coûte 2.40 euros et 4 euros pour les Ier au XIème arrondissement. L’affaire est donc entendue : mieux vaut payer le parcmètre!
Pourtant, certaines communes ont décidé de garder le même tarif, par exemple la ville de Marseille ou Lille, ou encore de rester sur une amende à un prix modique (Castres avec une amende de 10 euros) voire de rendre le stationnement gratuit comme la ville de Nevers qui souhaite, par la gratuité du stationnement redynamiser son centre ville.
D’ailleurs, il ne s’agit plus à proprement parler d’une amende car le stationnement a été dépénalisé mais d’un forfait post-stationnement (FPS). Désormais des sociétés privées auront la charge de contrôler que l’automobiliste a bien acheté un ticket de stationnement qui doit figurer en bonne place sur le pare-brise. En l’absence de celui-ci ou si l’heure de stationnement réglée est dépassée, elles pourront verbaliser. Une aubaine pour les communes qui vont ainsi pouvoir obtenir une nouvelle source de financement. En effet, selon celles-ci, le manque à gagner s’élève en moyenne sur le territoire à près de 30% car seuls 10% des automobilistes paient leur place de parking. De plus, cette réforme permettrait de fluidifier le stationnement car qui n’a jamais tourné pendant des heures en centre ville pour trouver une place pour se garer?
Toutefois, pour les automobilistes la pilule est un peu dure à avaler. Car à cette hausse du stationnement vient s’ajouter l’augmentation du prix du gasoil + 7.6 centimes et de l’essence +3.9 centimes. Cette hausse est due à la taxe écologique qui pèse sur la consommation de pétrole et qui augmente chaque année. L’objectif à terme est d’orienter les consommateurs vers d’autres énergies prétendument plus écologiques.
Il est peut être tout simplement temps de laisser votre voiture dans votre parking et de privilégier les transports publics. Et pour ceux qui ne disposent pas d’une offre de transport suffisante, et sont donc contraints de prendre leur véhicule, pensez à régler l’horodateur car la facture peut vite s’alourdir. Ce début d’année 2018 n’est pas encore le signe de l’augmentation du pouvoir d’achat des consommateurs!