Après une concertation de 5 mois entre toutes les parties prenantes, la feuille de route de l’économie circulaire a été publiée. L’ALLDC a participé activement à ce travail et notamment à l’atelier 3 intitulé : «consommation et production durable».
Pour rappel, la feuille de route pour l’économie circulaire vise à donner aux consommateurs les moyens d’agir à travers une consommation plus durable et de faire des progrès en matière de tri des déchets.
Elle comprend plusieurs axes, objectifs à atteindre, intéressants pour les consommateurs et notamment un engagement en faveur d’un allongement de la durée de vie des produits, en favorisant la réparation plutôt que le rachat à neuf, mais aussi grâce à une plus forte mobilisation de tous autour du tri et du réemploi des déchets.
Chaque axe de la feuille de route a ensuite été décliné en mesures phares avec par exemple un affichage obligatoire à partir de 2020 pour les équipements électriques, électroniques et électroménagers, une information simple sur leur durée de vie. Pour cela, il faudra mettre au point un indice qui intégrera des critères fiables de réparabilité et de durabilité.
Une autre mesure nous semble aller dans le bon sens pour le consommateur c’est celle de porter au niveau européen une augmentation de la durée de garantie légale de conformité pour les appareils électroménagers et de renforcer les contrôles de la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) en matière de garantie légale de conformité. Le dépôt de plainte devra en outre être facilité pour les consommateurs auprès des services de la répression des fraudes lorsque les entreprises ne respecteront pas la garantie légale de conformité, au moyen d’un portail internet dédié.
S’agissant de l’amélioration du tri des déchets, rappelons que l’objectif est d’atteindre 100% de collecte des déchets recyclables d’ici 2025 et de rendre le tri des déchets beaucoup plus simple pour tous.
Parmi les mesures phares on note une volonté de simplification et d’harmonisation des règles de tri sur tout le territoire, aussi bien dans les foyers, les entreprises que dans l’espace public. Il s’agira notamment d’accélérer la collecte des emballages recyclables, bouteilles plastique et canettes, en priorité dans les zones urbaines les plus denses où les taux de collecte sont les plus bas, mais aussi de déployer dans les collectivités volontaires des dispositifs de «consignes solidaires» où chaque nouvelle bouteille ou canette collectée en plus contribuerait à un fonds dédié à une grande cause environnementale, de santé ou de solidarité.
Enfin, la feuille de route prévoit d’améliorer le dispositif de pictogramme appelé Triman et rendre obligatoire, à compter de 2021, son apposition sur les emballages et les produits destinés aux ménages et relevant des filières de responsabilité élargie des producteurs. Il s’agit aussi d’étudier d’ici à 2019 le déploiement d’un dispositif financier favorisant la reprise des anciens téléphones portables afin qu’ils soient recyclés ou réemployés.
La démarche des pouvoirs publics français est également tournée vers l’Europe, Thierry Libaert a récemment été nommé par le ministre de la transition écologique et solidaire à la tête d’une mission relative à la consommation durable en lien avec la présente feuille de route. Il rendra un rapport sur les aspects européens pour une consommation plus durable.
L’ALLDC est favorable au déploiement de cette feuille de route, qui traduit une mobilisation nationale des pouvoirs publics, mais celle-ci ne pourra réellement entrer en vigueur qu’avec la prise de conscience, et la mobilisation de tous les acteurs et particulièrement les professionnels.