Face aux différents scandales sanitaires, les consommateurs ont modifié leurs modes de consommation, leurs comportements et leurs attentes ont évolué. Mais un travail de pédagogie reste nécessaire, notamment en direction des publics les plus fragiles…
Depuis plusieurs décennies, la société de consommation a eu pour effet de créer de nouveaux besoins : téléphonie, internet, multimédias, automobile, accession à la propriété… Le budget des ménages a subi de nombreux ajustements pour s’adapter, et le poids de certains postes de dépenses a dû diminuer. L’alimentation est souvent devenue la variable d’ajustement.
Pour autant, le consommateur quel que soit son âge doit toujours se nourrir. L’alimentation reste aujourd’hui et sera peut être encore plus demain, une problématique pour chacun de nous.
Les différents scandales sanitaires ont alerté les consommateurs sur l’impact de l’alimentation et de l’environnement sur la santé humaine. Leurs comportements et leurs attentes ont bien changé : ils attendent des engagements pour une meilleure qualité des produits, de la traçabilité, des contrôles et des sanctions. Ils recherchent plus souvent des produits bruts, naturels, faits maison, et lorsqu’ils le peuvent, achètent bio.
Pourtant ces choix en faveur d’une consommation alimentaire plus responsable restent le privilège de certains consommateurs, les plus favorisés. Un travail de pédagogie est encore nécessaire pour améliorer l’éducation, l’information des consommateurs sur les produits qu’ils mangent.
L’ALLDC participe depuis de nombreuses années aux instances de concertation dans le domaine agroalimentaire comme le Conseil National de l’Alimentation. Elle constate sur le terrain des changements de comportements : moins de repas pris à la maison, une certaine méfiance vis-à-vis de certains produits, moins de temps pour cuisiner, et aussi les tendances du moment comme le végétarisme, le végan, le statut de l’animal ou encore le Hallal.
Dans le même temps, le succès des émissions télévisées culinaires et la taille des rayons cuisine des grands magasins indiquent un intérêt certain des consommateurs français pour la gastronomie et l’agriculture française.
L’ALLDC, réunit en congrès à Marseille a organisé une réflexion autour des attentes des consommateurs en matière alimentaire. Interbev, la filière viande et Interfel, la filière fruits et légumes frais ont répondu présents à nos demandes d’intervention. Les éléments de sorties de ce débat seront à intégrer dans ses orientations pour les 3 ans à venir.
Parmi les axes de travail on note :
• L’information du consommateur sur les différentes composantes du prix
• L’information des consommateurs sur la présence des OGM dans les produits ou dans l’alimentation des animaux, la question des antibiotiques et des produits non naturels inclus dans l’alimentation.
• L’origine, la qualité et le prix des produits
• Une rémunération équitable des producteurs
• Des signes officiels de qualité lisibles pour les consommateurs
• Un renforcement des contrôles DGCCRF et vétérinaires en faveur d’une meilleure sécurité alimentaire
• La promotion des circuits courts et la définition du concept via la normalisation
• L’encadrement des marges et pratiques des géants de l’agroalimentaire et de la grande distribution
• Des actions et des outils pour une meilleure éducation à l’alimentation, une meilleure connaissance des produits et des modes de préparation.
• Des engagements forts pour le respect du bien-être animal
• Les modes d’élevage et de production respectueux de l’environnement
Ces thèmes d’intérêt général s’adressent d’abord aux consommateurs, mais aussi à la restauration collective et aux professionnels de la restauration, à la grande distribution, aux organisations professionnelles, et à l’administration.
Notre réflexion sera également très utile dans le cadre des concertations organisées par le(s) ministre(s) de l’alimentation en vue des Etats Généraux de l’alimentation prévus en juillet prochain.
L’ALLDC, dans le cadre de ConsoFrance a sollicité une audience et entend défendre l’intérêt de chacun de ces thèmes pour les consommateurs afin qu’ils soient traités en priorité.