Chaque jour, nous effectuons tous des actes de consommation, achat, vente, location etc…Pourtant, la consommation a été abordée de façon très superficielle par les candidats à la présidentielle. Alors que, depuis plusieurs semaines, les consommateurs partout en France, sont en attente.
Depuis la crise financière, et les mesures fiscales qui l’ont suivie, les classes moyennes souffrent. Si la situation semble s’améliorer dans les chiffres, le ressenti des ménages est tout autre.
Ils suivent de près ou de loin la longue campagne préalable à l’élection du nouveau président de la république. Dans la cacophonie médiatique, il est parfois difficile pour le consommateur de dénicher les propositions des candidats en matière de consommation.
Pourtant, de nombreux sujets les préoccupent, comme leur cadre de vie, la qualité de leur alimentation, l’accessibilité à un logement décent, non énergivore et à coût raisonnable, la protection de leur santé, la préservation de l’environnement.
Ces sujets apparaissent de manière morcelée dans les programmes de certains candidats, en particulier sous le vocable du pouvoir d’achat. Il est vrai que sans ressources, pas de consommation.
Pour augmenter le pouvoir d’achat, il existe assez peu de possibilités : agir sur les ressources donc sur le salaire, et l’emploi. Les consommateurs attentent donc des mesures en faveur de l’emploi pour faire reculer le chômage et la précarité. Ou encore agir sur les dépenses contraintes. Celles-ci sont liées au lieu de vie. En effet, le montant des loyers varie beaucoup selon la ville ou la région. De plus, le pouvoir achat est fonction de la composition du ménage. Enfin, l’inflation impacte plus fortement le pouvoir d’achat des ménages modestes, dans la mesure où leur dépenses contraintes représentent une part plus importante de leur revenu.
L’augmentation de la TVA voulue par certains candidats, impôt particulièrement injuste, aura pour conséquence l’augmentation des prix. Et, ce que craignent le plus les consommateurs est l’accroissement des inégalités, l’instabilité, avec à tout moment, la possibilité de tomber dans la précarité. Mais alors que peut faire l’Etat?
- Soutenir les entreprises pour que les personnes retrouvent un emploi stable, une capacité à consommer, à investir, et à s’épanouir;
- Agir sur la fiscalité, en relâchant la pression fiscale des revenus du travail;
- Agir sur les prestations sociales pour les réévaluer et tenter de réduire les inégalités;
- Encourager et développer les énergies alternatives et l’agriculture raisonnée (prise en compte de la protection de l’environnement, de la santé et du bien-être animal).
L’ALLDC est présente au quotidien au côté des consommateurs, elle mesure l’étendue de leurs attentes, en termes d’information, d’éducation et de défense des consommateurs. Elle souhaite que le sort du consommateur soit une priorité, qu’une attention particulière soit apportée à la qualité des produits mis sur le marché et demande notamment un ministère de plein exercice, et des moyens suffisants alloués aux associations de défense des consommateurs, pour qu’elles assurent pleinement leurs missions.
Elle adressera dans le courant de l’été, une lettre ouverte aux ministres compétents, (consommation, logement, environnement, numérique, santé) pour leur faire part de ses propositions pour améliorer le sort des citoyens consommateurs.