Après les œufs au Fripronil en Août 2017, en décembre, éclate l’affaire du lait infantile Lactalis et amène les consommateurs à s’interroger sérieusement sur la sécurité des produits alimentaires qu’ils consomment.
Le 1er décembre 2017, la préfecture de la Mayenne informe le groupe Lactalis, à Laval, d’une suspicion de contamination à la salmonelle des laits infantiles produits dans son usine de Craon. Plusieurs enfants ayant consommé ces produits ont été hospitalisés.
Par voie réglementaire l’Etat décide du rappel et du retrait de plusieurs milliers de boîtes présentant un risque de contamination. En outre, un arrêté préfectoral demande l’arrêt total des activités de l’usine de Craon. Une enquête est ouverte par le parquet de Paris pour connaître les causes de la contamination. La crise semble maîtrisée jusqu’à ce qu’on apprenne que certaines enseignes de la grande distribution et d’autres distributeurs (pharmacies) et collectivités (crèches) n’ont pas retiré toutes les boîtes, exposant ainsi, d’autres nourrissons à un risque pour leur santé.
Ce scandale sanitaire met en exergue les failles d’un système qui laisse une place trop importante aux contrôles internes effectués par les entreprises elles-mêmes et au manque de moyens criants depuis plusieurs années dévolus aux contrôles des services de la DGCCRF ou des services vétérinaires.
Pour l’ALLDC, La sécurité des consommateurs est un devoir pour chacun des maillons de la chaine : industriels, distributeurs, pouvoirs publics.
Les consommateurs demandent des procédures claires, des contrôles indépendants et impartiaux et l’application de sanctions en cas de non-conformité. Elle regrette l’absence de mesures dédiées pour associer étroitement toutes les associations de consommateurs agréées lors de la survenance de cette crise. Elle souhaite que le Conseil National de la Consommation, et le Conseil National de l’Alimentation tous deux dans leur champs de compétence puissent jouer pleinement leur rôle, et être force de proposition, pour éviter à l’avenir la survenance de tels évènements.
Cette crise du lait aura par ailleurs des répercussions durables sur l’image de la France qui bénéficiait jusqu’alors d’une réputation irréprochable en matière de sécurité sanitaire. Le plus grave de notre point de vue c’est la question de la confiance des consommateurs qui aura été grandement atteinte, et la restaurer prendra du temps!