Il semble que les 17% de voyageurs qui échangent leurs billets à la dernière minute font perdre des possibilités de transport à d’autres passagers entraînant des manques à gagner pour la SNCF.
Pour y remédier, à partir du mois d’avril, la société nationale retiendra 40% du prix du billet lors d’un échange avec un maximum de 15€ pour les TGV et 12 € pour les TET (train équilibre du territoire) et ce, dans le mois précédent la date de départ. En sont dispensés les détenteurs de billets pro. Les titulaires de cartes commerciales (Séniors, Jeunes,…..) n’auront, quant à eux, qu’une retenue de 5 €.
Pour mieux faire accepter cette mesure, en échange de ces pénalisations, la SNCF devrait augmenter le nombre de places à petits prix (mais aucun chiffre n’est avancé).
C’est pour s’inspirer des pratiques de Bla Bla Car, l’actuel concurrent en plein développement, que cette mesure est imposée à la clientèle du ferroviaire français.
Comme tout le monde l’aura constaté, ce sont principalement les usagers occasionnels du train qui sont les victimes. Or, cette pénalité revient à appliquer une double peine car échanger son billet en dernière minute entraîne toujours l’achat d’un nouveau billet à un tarif plus élevé, la date d’achat devenant plus proche du départ.
La SNCF adopte de plus en plus une politique commerciale « des privilégiés », et traite avec plus de considération les pros et les voyageurs encartés. La SNCF s’éloigne ainsi de plus en plus de sa mission de service public, alors qu’elle revendique ce statut et écrit « En tant qu’entreprise publique, le cœur de notre mission est de déployer une mobilité fluide et de porte à porte partout et pour tous ».
Reste donc aux consommateurs, à apporter un soin particulier à l’établissement de leurs billets, en vérifiant notamment bien leurs dates de départ car toutes les erreurs seront pénalisées!