Le salon international de l’agriculture s’est tenu du 24 février au 4 mars dernier à Paris. L’occasion pour le public, de se confronter, d’échanger et de mieux comprendre pendant quelques jours les problématiques du monde agricole.
Premier du genre, depuis les Etats Généraux de l’Alimentation, le Salon International de l’Agriculture a été placé sous le signe du collectif, entre les agriculteurs eux-mêmes, agriculteurs et pouvoirs publics, mais aussi et surtout entre agriculteurs, territoires et consommateurs.
De nombreux débats, ou tables rondes ont pu avoir lieu à cette occasion. Du point de vue des consommateurs, les attentes sont toujours semblables : l’impact des pesticides sur leur santé et leur environnement, comment la recherche peut-elle intervenir pour solutionner ce grand défi? Le prix des produits alimentaires et son rapport avec la rémunération du producteur que le consommateur souhaite équitable. La qualité des produits, le choix d’approvisionnement, l’éducation au goût pour tous, la lutte contre le gaspillage alimentaire…
Au moment où les pouvoirs publics s’apprêtent à faire entrer dans la loi, les conclusions des Etats Généraux de l’alimentation, nous devons rester vigilants sur la place qui sera réservée aux consommateurs dans l’alimentation de demain.
Une loi c’est bien, mais encore faut-il se donner les moyens de la faire appliquer. L’ALLDC ne peut que regretter le manque de moyens alloués aux contrôles, et l’absence des représentants des consommateurs dans la concertation des filières. De son côté l’industrie agroalimentaire n’en manque pas, et grâce à ses lobbyistes, elle parvient encore aujourd’hui à orienter notre façon de consommer. Il est urgent de remettre un peu d’équilibre dans tout cela. Le consommateur a de plus en plus conscience que, par ses choix de consommation, il a le pouvoir d’orienter l’offre. Cet argument commence à être entendu, côté professionnels. Et c’est grâce à ce pouvoir collectif que notre cause pour plus de qualité et de sécurité avance.
Le consommateur, dernier maillon de la chaîne doit rester audible. C’est aussi le rôle de l’ALLDC que de veiller à ce que les consommateurs ne soient pas simplement des payeurs mais qu’ils soient respectés et entendus. L’ALLDC encourage toute initiative des professionnels du secteur qui tendrait à une amélioration de la qualité et de la sécurité des produits, via la labélisation toute autre une démarche crédible et sérieuse en lien avec le respect du bien-être animal, le bio, la HVE (Haute Valeur Environnementale)…