On vous a déjà parlé du bonus réparation (voir nos articles ici et ici) mais, savez-vous que le gouvernement a décidé d’étendre ce dispositif au textile ? Si vous avez des vêtements à repriser ou des semelles à recoller, plutôt que de les jeter, faites-le réparer ! Pour cela, dès cet automne, vous pourrez bénéficier d’une aide financière déduite du coût total de la réparation : c’est le bonus réparation textile. On vous explique comment cela fonctionne.
Comme pour le bonus réparation dédié à la remise en état des appareils électroniques et électriques, le principe du bonus réparation textile est de conserver son vêtement plus longtemps en le reprisant par un professionnel de la couture ou de remettre en état sa paire de chaussures.
Annoncé par la secrétaire d’Etat à la transition écologique cet été, ce bonus réparation textile devrait voir le jour à compter du mois d’octobre. L’objectif est de lutter contre le gaspillage et de promouvoir l’économie circulaire car en France, chaque année, 700 000 tonnes de vêtements sont jetés à la poubelle.
Très simple, le bonus réparation textile sera automatiquement déduit du coût total de la réparation au moment du paiement de la facture. Là encore, le consommateur n’a aucune démarche à effectuer.
Le montant du bonus est compris entre 7 et 25 euros et ne pourra excéder 60% du prix de la réparation. Par exemple pour réparer une semelle, l’aide proposée s’élèvera à 8 euros. Quant aux vêtements, le bonus s’élèvera de 7 euros pour réparer un trou, un accroc ou une déchirure et entre 10 et 25 euros (en fonction de la matière) s’il s’agit de réaliser une doublure.
La réparation doit être réalisée par des artisans couturiers ou cordonniers labellisés par l’organisme Refashion (i). Elle pourra aussi concernée les marques et distributeurs.
Selon l’ADEME (l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), le secteur du textile pourrait représenter en 2050 26% des émissions globales de GES (gaz à effet de serre). Il est donc urgent de trouver des solutions pour éviter le gaspillage lié à la mise au rebus des vêtements et chaussures abîmés. Le gouvernement table ainsi sur + de 35% de vêtements réparés d’ici 2028.
Mais cette aide financière très modeste incitera-t-elle les consommateurs à changer de comportement ? En effet, aujourd’hui, une personne achète 40% de vêtements de plus qu’il y a 15 ans et les conserve deux fois moins longtemps. A l’instar du bonus réparation, le bonus réparation textile devra sans doute être augmenté si les résultats tardent à se faire sentir.