A compter du 20 mai, le contrôle technique des véhicules se durcit. Ainsi, les véhicules automobiles soumis à ce contrôle font désormais l’objet de plus de 130 points de contrôle. Cette plus grande vigilance sur l’état des véhicules en circulation vise une sécurité routière accrue avec pour objectif principal la réduction du nombre de tués sur les routes et l’amélioration de la sécurité des usagers vulnérables. Ce nouveau contrôle technique, plus contraignant, est issu de la directive européenne du 3 avril 2014.
Le contrôle technique est un examen obligatoire pour les véhicules de plus de 4 ans à compter de leur première mise en circulation. Il doit ensuite être renouvelé tous les 2 ans. Il doit également être effectué lors de la vente d’un véhicule à un particulier. Dans ce cas, le contrôle doit dater de moins de 6 mois.
Le contrôle technique est effectué dans des centres de contrôle technique agréés. Le technicien vérifie en particulier la présence d’usure sur le véhicule, les freins, la pollution etc….
Néanmoins, à la différence d’un garagiste, il ne procède pas au démontage du véhicule. Si des anomalies sont constatées, le centre agréé délivre un certificat de contre-visite. Les réparations doivent alors être réalisées dans les deux mois. A défaut de pouvoir présenter un certificat de contrôle technique à jour, le propriétaire du véhicule en cas de contrôle par les forces de l’ordre, devra s’acquitter d’une amende de 135 euros et pourra voir son véhicule immobilisé.
Désormais, les 132 points de contrôle pourront donner lieu à la détection de défaillances pouvant aller en théorie jusqu’à 606. En fonction de leur importance, elles pourront imposer à l’automobiliste de procéder à des réparations urgentes.
Trois types de défauts sont ainsi recensés:
• les défaillances mineures, qui n’ont aucune incidence notable sur la sécurité du véhicule ou sur l’environnement;
• Les défaillances majeures, qui sont susceptibles de compromettre la sécurité du véhicule, d’avoir une incidence négative sur l’environnement, ou de mettre en danger les autres usagers de la route, et/ou d’autres anomalies plus importantes. Le défaut majeur entraîne une contre-visite et l’obligation de remédier au défaut dans un délai de deux mois;
• Enfin, les défaillances critiques qui constituent un danger direct et immédiat pour la sécurité routière. Elles conduisent à l’interdiction d’utilisation du véhicule sur la voie publique. Dans ce cas, la réparation doit intervenir dans un délai de 24 heures.
Compte tenu l’augmentation du nombre de points à vérifier sur le véhicule, une augmentation du coût du contrôle technique entre 15% et 25% est attendue. Une mauvaise nouvelle pour les automobilistes et une manière de faire sortir discrètement des véhicules anciens, polluants et gros consommateurs de carburant. Souhaitons que tous disposent des moyens financiers pour s’y soumettre. La possession d’un véhicule automobile n’est pas toujours un luxe, elle est souvent indispensable pour se déplacer et pour aller travailler.