Le Glyphosate est une substance, un principe actif présent dans le Roundup fabriqué par Monsanto et dans plusieurs centaines d’autres désherbants. Il est l’herbicide le plus utilisé en Europe et depuis mars 2015, il est au centre d’un débat, car suspecté d’être cancérigène pour l’homme.
En mars 2015, le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), une agence de l’Organisation Mondiale de la Santé, le classe comme cancérigène probable. L’Autorité Européenne de la Sécurité des Aliments (EFSA) rend un avis contraire, en novembre 2015, et considère le Glyphosate comme peu susceptible de présenter un risque cancérigène pour les humains.
Face à cette controverse, la commission européenne décide en juin 2016, de prolonger l’autorisation du Glyphosate pour 18 mois dans l’attente d’un autre avis, celui de l’agence européenne des produits chimiques. Ce délai arrive à échéance le 15 décembre 2017.
Une initiative européenne citoyenne, organisée en juillet dernier a réuni plus d’un million de signatures, et demande l’interdiction du Glyphosate en Europe.
Par ailleurs, Le 22 septembre, une manifestation des agriculteurs contre son interdiction est organisée sur les Champs Elysées. La FNSEA souhaite que la France approuve à Bruxelles la reconduction de l’homologation du glyphosate pour 10 ans.
La Commission Européenne propose alors un renouvellement de la licence du glyphosate pour 5 ans au lieu de 10 ans. Le vote des États Membres initialement prévu le 25 octobre, est reporté.
Par le vote du 27 novembre à la majorité qualifiée (la France a voté contre), l’UE vient d’autoriser le renouvellement de la licence du glyphosate pour cinq ans.
Néanmoins, la France est aujourd’hui déterminée à sortir du glyphosate au plus tard dans 3 ans et a appelé Bruxelles à adopter de nouvelles méthodes d’évaluation des risques.
Cependant, la France ne sera pas en mesure d’appliquer seule cet engagement. L’absence d’accord européen serait à notre sens, de nature à créer une distorsion de concurrence entre les agriculteurs des différents Etats Membres.
Pour l’ALLDC, face au danger potentiel pour l’homme, l’application du principe de précaution s’impose. Malgré ce vote, une stratégie de sortie du Glyphosate doit se mettre en place et être soutenue par les pouvoirs publics. Des solutions de substitution doivent être trouvées, afin de pouvoir préserver l’intérêt des agriculteurs mais aussi et surtout la santé des consommateurs!