Une fois encore le secteur de la viande est touché par un scandale. Échappant au contrôle vétérinaire à l’abattoir en Pologne, cette viande a été vendue dans 13 pays européens dont la France avec 795 kg sur les 2.7 tonnes exportées.
Cette viande de boeuf impropre à la consommation s’est ainsi répandue sur le marché français. Si les consommateurs ont été alertés à temps cette fois-ci, il n’en demeure pas moins que, pour faire un profit maximum et offrir des prix cassés, des acteurs indélicats de cette filière sont prêts à faire courir un risque sanitaire aux consommateurs.
En France, la réglementation qu’elle soit nationale ou communautaire, permet aux clients d’avoir confiance dans les produits qu’ils consomment. Par ailleurs, les éleveurs, abattoirs, services sanitaires et distributeurs travaillent de concert pour proposer à la vente des produits sains, vendus sous le label «viande française».
Acheter français n’est cependant pas obligatoirement une garantie de qualité supérieure mais le consommateur s’assure ainsi que la viande a été contrôlée et qu’elle n’a pas transitée d’un bout à l’autre de l’Union Européenne. Le bilan carbone est donc meilleur.
Connaître l’origine des produits est une revendication permanente des consommateurs et des associations qui les représentent dont l’ALLDC. La traçabilité, l’étiquetage sont indispensables à des choix éclairés des consommateurs. En leur absence, les consommateurs porteront leurs choix vers d’autres produits que les produits carnés, d’autant que la consommation de viande a déjà baissé de 12% en 10 ans selon les chiffres du CREDOC (1).
Une fois encore, nous ne pouvons que déplorer l’insuffisance des contrôles et les moyens de plus en plus faibles alloués à la DGCCRF pour assurer sa mission de surveillance et de sanction sur le marché des produits alimentaires importés. Cette fois la crise a été évitée mais restaurer la confiance des consommateurs prendra du temps.
(1) Centre de Recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie