Crée en 1992 avec la participation des associations européennes de consommateurs, l’écolabel européen fête ses 25 années d’existence. Cet anniversaire a été l’occasion pour la Commission Européenne et le Ministère français en charge des questions environnementales et du développement durable, le 13 mars dernier, de faire le point sur le seul label officiel européen qui promeut les produits et services commercialisés dans l’espace économique européen qui ont un moindre impact sur l’environnement tout en garantissant la qualité, la sécurité et les performances.
Aujourd’hui 55000 produits en Europe dont plus de 5000 en France portent l’écolabel. Volontairement limité à 10 ou 20% d’une catégorie de produits ou services proposés au consommateur, l’écolabel européen se développe lentement, trop lentement, même si au cours de l’année 2017 on note une progression sensible des produits écolabellisés. Si certaines catégories de produits depuis de nombreuses années arborent fièrement la petite fleur aux pétales étoilés comme les produits ménagers, les papiers domestiques et papiers d’écriture, ou encore les peintures et les services d’hébergement touristique, beaucoup de produits de consommation l’ignorent. Il faut dire que le cahier des charges est exigeant; le cycle de vie d’un produit est étudié en prenant en compte les matériaux et les sources d’énergie nécessaires à sa fabrication, l’impact lors de son transport et de son utilisation sur l’environnement, sa réparabilité et bien sûr son devenir après usage (recyclage, déconstruction, élimination).
Un des obstacles à son développement a été de croire pendant longtemps que tous les consommateurs étaient prêts à payer plus cher un produit ou un service porteur de l’écolabel européen et par ailleurs les distributeurs ont été longs à convaincre d’autant que certains avaient développé leur propre label « vert ». Il n’y a pas de différence de prix significative entre un produit écolabellisé et un qui ne l’est pas à usage et performances comparables. A la fin de cette année, la Commission Européenne dévoilera sa stratégie pour promouvoir le développement de l’écolabel. La commande publique constitue un puissant vecteur de développement que la Commission Européenne compte utiliser en introduisant progressivement les exigences de l’écolabel dans les cahiers des charges des appels d’offre.
Dans l’Espace Economique européen 3 produits sur 4 portent un « signe » environnemental plus ou moins sérieux, plus ou moins éphémère, plus ou moins lisible pour le consommateur et ce dernier ne peut être que perplexe et perdu devant la multitude de logos, labels et allégations qui « fleurissent » sur les emballages. L’écolabel européen reste donc un phare pour le guider dans ses achats responsables.