Les consommateurs n’ont pas toujours conscience des conditions de fabrication des vêtements qu’ils achètent dans la fast-fashion ou la mode dans les enseignes pas chères. Parmi les grands donneurs d’ordres de la fabrication à bas coût de la mode du quotidien, on trouve le groupe suédois H&M.
Suite à la catastrophe du Rana Plaza qui avait fait plus de 1200 morts au Bangladesh, le groupe H&M avait signé en 2013 un accord de cinq ans pour améliorer la sécurité dans les usines de ses sous-traitants. Trois ans plus tard, les citoyens-consommateurs regroupés dans le collectif « Éthique sur l’étiquette » ont dénoncé les conditions d’insécurité dans lesquelles travaillent toujours les usines fournissant H&M, au Bangladesh. En effet, H&M n’a toujours pas pris les mesures obligatoires pour assurer la rénovation de ses usines.
Pour aller plus loin : voir la campagne d’appel pour que H&M respecte l’accord signé au Bangladesh.
Aujourd’hui, ce magasin veut installer son siège et doubler sa surface de vente dans les bâtiments historiques des Galeries Lafayette à Paris.
Consultée lors de la dernière commission départementale d’aménagement commercial de Paris, l’ALLDC, au nom des consommateurs, ne pouvait approuver un tel projet sans avoir la garantie du respect des engagements pris par H&M pour la sécurité des usines où elle s’approvisionne.
La firme est consciente de la mauvaise image de marque que lui procurent ses pratiques outre-mer. Elle tente de se justifier sous couvert d’une charte qui n’engage que ceux qui y croient!
Pour obtenir des prix bas il faut bien que quelqu’un souffre pour y parvenir ; ici en l’occurrence ce sont principalement les travailleurs des pays émergents.
L’acte d’achat est un acte responsable. Pensez-y et exigez une traçabilité sociale des produits!
Pour aller plus loin: textile, le nouveau standard fairtrade n’améliorera pas les conditions de travail dans les usines.