Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), le transport aérien est «à l’origine de 4,9 % du réchauffement climatique mondial». Le 9 juillet dernier, la ministre chargée des transports, Elisabeth Borne, a annoncé la mise en place d’une taxe éco-contribution sur les vols aériens pour tous les vols au départ de la France dès 2020.
Le montant de la taxe sera compris entre 1.50 (en classe économique) et 18 euros (en classe affaire) et concernera les vols au départ de la France. N’y seront pas soumis, les vols en correspondance, les vols vers la Corse ou l’Outre-Mer, ou encore les vols sur les lignes d’aménagement du territoire lorsqu’il n’y a pas d’alternative ferrée ou routière. Les professionnels de l’aviation dénoncent cette nouvelle taxe, qui sera, selon eux, un frein aux investissements pour l’avenir du transport aérien. Ils critiquent l’habillage écologique, l’écotaxe ayant seulement un objectif économique, celui de financer en partie la loi d’orientation des mobilités, actuellement en discussion au Sénat. L’écotaxe devrait rapporter 182 millions d’euros par an.
Le transport routier de marchandises est également touché avec l’annonce de la baisse de l’avantage fiscal sur le gazoil (- 2 centimes par litre) dont le secteur bénéficie actuellement. Une question n’a pas encore été tranchée : celle de l’augmentation des prix, mais il est fort probable que la taxe ne sera pas absorbée par les professionnels du secteur mais plutôt répercutée sur le prix de billets payé par les consommateurs.
L’ALLDC soutient les mesures ayant pour objectifs la réduction de nos impacts sur l’environnement, mais il n’est pas certain que cette éco-taxe soit l’outil le plus adapté pour permettre le changement de comportement des consommateurs, pour les faire préférer le train à l’avion lorsque l’alternative existe!