Parfois l’application des normes est complétée par une démarche de certification. Il convient de distinguer ces deux notions parfois complémentaires mais qui peuvent exister l’une sans l’autre.
La certification est une démarche également volontaire. Elle permet à un professionnel de faire attester par une tierce partie compétente, indépendante et impartiale, un organisme certificateur, la conformité de son produit ou de son service à des exigences définies par écrit dans un cahier des charges appelé référentiel. En France, la certification tire sa crédibilité de l’intervention d’un tiers accrédité selon les normes européennes et internationales. Seuls les organismes certificateurs accrédités par le Comité français d’accréditation (COFRAC) ou un autre organisme d’accréditation européen équivalent peuvent délivrer des certifications de produits et services. Il s’agit d’une démarche officielle définit dans le code de la consommation. Il existe plusieurs types de certification selon l’objet certifié :
- La certification de produits (par exemple NF ameublement…)
- La certification de management et d’organisation d’entreprise (par exemple ISO 9001, ISO 14001)
- La certification de processus
- La certification de personnel
- La certification de services
La certification de produits et de services est régie par la règlementation française. Il n’existe pas de réglementation européenne.
L’ALLDC s’intéresse particulièrement depuis son origine à la certification de services car ce secteur représente 80 % du Produit intérieur brut. La certification de services permet d’améliorer la qualité des services et l’information préalable fournies au consommateur. La certification reste pour le professionnel une démarche volontaire qui lui permet de communiquer auprès de ses clients sur sa démarche qualité. C’est aussi un outil de management d’entreprise et de motivation du personnel.
La certification est un marché très concurrentiel. Pour une même activité, il peut coexister plusieurs référentiels concurrents. La concurrence existe entre les organismes certificateurs d’un même pays et entre organismes certificateurs situés dans des pays différents.
La démarche de certification comporte plusieurs étapes, de l’élaboration du référentiel à l’attribution de la certification et à son suivi :
- Élaboration des règles de certification, qui vont au-delà des seules exigences règlementaires. Elles sont rassemblées dans un projet de référentiel
- Validation du référentiel par une consultation des parties intéressées : associations de consommateurs, fédérations professionnelles, pouvoirs publics
- Parution d’un avis au journal officiel
- Application du référentiel par le professionnel
- Évaluation et contrôle par l’organisme certificateur
- Attribution du certificat à l’entreprise
- Communication de l’entreprise auprès du grand public selon des modalités précisées dans le référentiel
Si, pour tous les organismes de certification les règles à respecter sont les mêmes, des référentiels de niveaux de qualités différents cœxistent, ce qui rend le paysage de plus en plus complexe pour l’utilisateur final.