La journée mondiale du transport durable a lieu chaque année le 26 novembre. Son objectif, sensibiliser le public sur les questions liées aux transports durables, un mode de déplacement peu polluant et respectueux de l’environnement. Mais utiliser sa trottinette sans être assuré est une mauvaise idée car nul n’est à l’abri d’un accident. On vous en dit plus sur les assurances à souscrire pour les conducteurs de trottinettes électriques.
Depuis le décret du 23 octobre 2019, les trottinettes électriques sont considérées comme des engins de déplacement personnel motorisés (EDPM ou EDP) au même titre que les hoverboards, les gyropodes et les monoroues. Leur mise en circulation et leur utilisation sont définies par le Code de la route. A ce titre, les conducteurs de trottinettes ne sont autorisés à circuler que sur les bandes ou pistes cyclables, les routes dont la vitesse maximale autorisée est inférieure ou égale à 50km/h, les voies vertes ou encore les chaussées aménagées, avec des spécificités selon qu’ils circulent en agglomération ou hors agglomération. Par ailleurs, ils doivent obligatoirement être équipés d’un casque, d’un gilet rétro-réfléchissant de nuit ou par visibilité insuffisante et d’un dispositif d’éclairage, et leurs trottinettes doivent être équipées de feux de position avant et arrière, qui doivent être allumés de jour comme de nuit (art. R412-43-1 du code de la route).
Selon l’enquête nationale trottinette 2023 menée par l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie), il existe 2,5 millions d’usagers de trottinettes électriques en France. Ce nombre s’explique par la praticité, la rapidité et le faible coût de ce type d’engins motorisés. Mais la cohabitation avec les autres usagers de la voie publique, notamment les piétons demeurent compliqués. L’Observatoire national interministériel de la sécurité routière a d’ailleurs observé une augmentation du nombre d’accidents et de décès de + 26%.
Il est donc important de se protéger pour se prémunir face aux accidents graves voire mortels. Les usagers de trottinettes électriques pensent à tort qu’il est inutile de s’assurer. Pourtant, depuis le décret du 23 octobre 2019, la trottinette est considérée comme un véhicule terrestre à moteur. Aussi, conformément à l’article L211-1 du code des assurances, chaque usager doit obligatoirement souscrire une assurance responsabilité civile qui couvre les dommages causés aux tiers (blessure d’un piéton, dégât matériel sur un autre véhicule ou engin de déplacement personnel motorisé, etc).
Cette assurance responsabilité civile peut être une extension du contrat d’assurance multirisque habitation ou automobile. Mais, il est recommandé de souscrire une assurance à part car elle octroie une prise en charge plus complète (notamment avec les garanties casse, vol, dommages du conducteur) et ce, pour un coût modique. A défaut d’assurance, le conducteur s’expose d’une part, à une amende pouvant aller jusqu’à 3 750 euros, et d’autre part, les dommages subis seront intégralement à sa charge ce qui peut représenter un coût financier élevé.
Souscrire une assurance responsabilité civile est donc essentiel pour se protéger en cas d’accident de trottinette électrique et pour éviter des conséquences financières lourdes.