La radiothérapie est une technique médicale utilisée pour lutter contre le cancer. Cette méthode consiste à détruire les cellules cancéreuses par rayonnement. Le principe de la radiothérapie consiste à exposer les cellules cancéreuses à une ionisation, c’est-à-dire à une émission de radiations qui va altérer la cellule malade. Si la radiothérapie est une arme très efficace contre le cancer, des accidents ont pu survenir et faire de nombreuses victimes.
Aussi, dix ans après l’accident sanitaire au centre de radiothérapie d’Epinal, qui a concerné près de 5000 patients victimes de surdosage, le comité d’orientation stratégique d’AFNOR dont l’ALLDC est membre, s’est saisie d’une réflexion sur le rôle que pourrait jouer la normalisation pour améliorer la sécurité et la qualité des pratiques.
En effet, après le constat avéré en 2006 des pratiques défectueuses et des conséquences sur la santé des patients victimes de surdosage, les conclusions de l’enquête menée par l’institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) ont conduit les autorités à prendre dès 2007 des mesures inscrites dans le plan cancer 1. Un décret en mars 2007 relatif aux pratiques de radiothérapie précise les dispositions à prendre en matière de contrôle d’installation, de matériel, et de qualité des pratiques.
Mais il reste encore beaucoup à faire pour assurer aux patients la sécurité et la qualité des traitements de radiothérapie. Si la réglementation est indispensable en la matière pour la sécurité, la normalisation peut jouer un rôle important et complémentaire en matière de qualité. En effet, la normalisation peut établir des règles pour la qualité des services de radiothérapie et l’évaluation des compétences des personnels spécialisés et rédiger des textes de référence pour les audits cliniques.
La normalisation viendra alors en soutien aux textes réglementaires et aux directives européennes pour en facilite l’application.
Sachant qu’en France, près 175 000 patients par an sont soignés par radiothérapie, il s’agit pour l’ALLDC d’un véritable sujet de santé publique, tant au niveau national qu’à l’échelle européenne. Elle souhaite vivement voir aboutir rapidement cette réflexion stratégique pour la mise en place d’une commission de normalisation, premier acte concret avant la publication de la norme.