L’ULCC poursuit ses actions de sensibilisation de ses équipes bénévoles, de ses associations locales, autour de la consommation durable. L’objectif : leur fournir de la matière, leur permettre à leur tour de sensibiliser les consommateurs au niveau local, dans les quartiers, les campagnes, partout où cela sera possible sur le territoire. C’est dans ce cadre que l’ULCC a invité Mathilde POUSSEO, directrice générale du Collectif de l’Ethique sur l’Etiquette pour une intervention sur les thèmes des impacts de la mode et des appareils électroniques sur l’Homme et l’environnement.
L’Union Laïque et Citoyenne des Consommateurs (ULCC) a donc organisé cette matinée de réflexions et d’échanges le 21 janvier dernier, en visio conférence. Une trentaine de personnes a pu y participer.
Mathilde POUSSEO a présenté rapidement le collectif de l’éthique sur l’étiquette, et ses missions de lobbying auprès des députés français et européens, de travail en réseau avec la Clean Clothes Campain de sensibilisation des consommateurs aux impacts de la fast fashion sur les travailleurs des pays du sud, et sur l’environnement. Elle a ensuite fait un parallèle avec l’impact des appareils électroniques (smartphones, ordinateurs, chargeurs, batteries) sur l’environnement. Pour illustrer son propos, l’intervenante nous a rappelé que pour produire des appareils électroniques, il faut au préalable extraire des métaux lourds comme le nikel. Et cette opération d’extraction pollue les sols et in fine l’alimentation et l’eau des populations locales.
Ensemble, nous sommes ensuite revenus sur les causes de ce phénomène : une économie libérale mondialisée, des entreprises multinationales qui exploitent des terres, des ouvrières et des ouvriers situés dans des pays d’Asie ou d’Afrique, pour en extraire des matières premières et produire à bas coût au mépris des conditions de vie, de sécurité et de santé des populations locales. Nous avons également pu parler des déchets gigantesques produits par cette industrie textile.
Une fois ce sombre contexte dressé, elle nous a proposé des outils pédagogiques, des idées pour sensibiliser les consommateurs aux conditions de fabrication des vêtements (nombre de kms parcourus pour la fabrication d’un jean, décomposition des coûts de production d’un sweat).
Nous avons pu aborder la manière dont le marketing, et la société de consommation ont fait évoluer les comportements des consommateurs, qui peuvent parfois s’apparenter à de l’addiction. Acheter pour se faire plaisir, pour combler une certaine frustration, pour tenter d’atteindre une vie idéale mise en scène par des influenceurs qui vantent la fast fashion. Il ne s’agit pas de juger les consommateurs, qui ne sont pas responsables de cette situation. Mais notre rôle d’association de défense des consommateurs, est avant tout un rôle d’information, de sensibilisation, d’explication de la société qui nous entoure, pour permettre aux consommateurs d’avoir toutes les données en main pour faire leurs propres choix. Cela passe par une prise de conscience, notamment pour les plus jeunes, et des outils, des lieux de dialogues, de débats entre pairs pour faire avancer à petits pas une consommation plus durable ici et surtout là-bas sont nécessaires.
Cette matinée s’est achevée avec l’intention de maintenir le contact entre l’ULCC et le collectif ESE, un travail en réseau indispensable, pour agir efficacement auprès des 67 millions de consommateurs français.