Suite à une récente enquête, la DGCCRF a prononcé une sanction inédite contre la plateforme en ligne WISH : Son déréférencement des moteurs de recherche.
En septembre 2020, l’administration s’est saisie d’une enquête et depuis elle tente de faire retirer de la vente des produits non conformes et potentiellement dangereux vendus par WISH. Les produits incriminés ont dans un premier temps été retirés, mais la plupart sont réapparus rapidement sous d’autres noms.
L’enquête de la DGCCRF portait sur 140 produits achetés sur Wish. Parmi eux, 90 % des appareils électriques, 45 % des jouets et 62 % des bijoux fantaisie présentaient un danger potentiel pour les consommateurs.
La DGCCRF dénonce notamment des défauts électriques, la présence de produits cancérogènes ou d’éléments trop facilement détachables.
Face à la gravité des constatations et à l’absence de mesures efficaces permettant de bloquer la commercialisation des produits dangereux en France, BERCY demande aux moteurs de recherche de déréférencer la plateforme Wish basée aux États-Unis. Une mesure inédite en France et même en Europe pour un site marchand de cette envergure.
Le déréférencement ne signifie pas l’interdiction totale d’accéder à Wish. Les consommateurs français pourront toujours accéder au site, mais devront taper son adresse dans la barre de leur navigateur.
Le ministre de l’économie Bruno Le Maire a indiqué que la plateforme pourrait, à terme, être interdite sur le territoire français. Il indique qu’une plainte a par ailleurs été déposée et qu’une procédure est en cours d’instruction pour pratiques commerciales trompeuses.
Une manière pour les pouvoirs publics de montrer que l’industrie du numérique n’est pas au-dessus des lois et que l’Etat reste garant de la protection des consommateurs. Nous suivrons avec intérêt les suites de cette affaire.
Pour en savoir plus :
Lire le communiqué de presse du Ministère de l’économie, des finances et de la relances
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