En octobre 2023, j’ai été démarché par un conseiller de Sibel Énergie pour installer des panneaux solaires, avec l’assurance que le projet serait autofinancé par la revente d’électricité à EDF et soutenu par des aides. Les panneaux ont été installés en décembre 2023 et mis en marche en janvier 2024. Depuis, ma facture d’électricité n’a cessé d’augmenter, ce qui prouve que les panneaux ne fonctionnent pas. Je n’ai jamais pu recontacter Sibel Énergie, qui est depuis introuvable.
En septembre 2024, j’ai découvert des prélèvements étranges sur mon compte, associés à un crédit à la consommation pris en mon nom, à un taux exorbitant. Je n’ai jamais signé de contrat pour ce crédit, et la banque refuse de bloquer les prélèvements. J’ai aussi appris que Sibel Énergie est en liquidation judiciaire depuis septembre 2024 (redressement judiciaire depuis mars 2023).
Je suis totalement démuni face à cette situation, qui représente pour moi un abus de confiance. Je ne comprends pas les conditions de ce crédit, et je ne sais pas comment agir ni quels sont mes droits dans ce cas. Je cherche désespérément de l’aide pour monter un dossier, comprendre ce qui s’est passé et défendre mes droits.
Léo répond :
La liquidation judiciaire de Sibel Energie a été prononcée le 4 octobre dernier. Cette liquidation met un terme à son activité et à son existence. Vous avez deux mois à compter du jugement d’ouverture pour déclarer votre créance auprès du liquidateur désigné par le tribunal judiciaire de Créteil, via le formulaire ci-joint . En revanche, votre créance n’étant pas certaine (car sujet à litige avec l’entreprise concernée) et non prioritaire (les salariés, l’URSAAF, l’administration seront notamment payés en priorité par le liquidateur judiciaire ), il y a peu de chance que vos démarches contre l’entreprise aboutissent. Concernant le crédit souscrit à votre insu, déposez tout d’abord plainte pour faux et usage de faux auprès du commissariat de police ou par lettre plainte au Procureur. Transmettez ensuite cette plainte à l’établissement de crédit concerné, accompagné d’une lettre explicative. En cas de refus de l’établissement de crédit, n’hésitez pas à faire accompagner par une association de défense des consommateurs.