Grâce à la loi de transition énergétique du 17 août 2015, les consommateurs peuvent désormais espérer que les frais de réparation de leurs véhicules soient bien moins coûteux, s’ils acceptent que ces pièces de rechange soient recyclées et non neuves.
En effet, il n’est pas rare qu’après un accident, le coût de la remise en état d’un véhicule soit supérieur à sa valeur vénale. Jusqu’à présent, tous les assureurs n’acceptent pas forcément la réparation du véhicule endommagé par des pièces d’occasion, et le véhicule est donc souvent considéré comme économiquement irréparable.
Pourtant, il est parfois préférable de faire réparer son véhicule faiblement accidenté (ex : une porte enfoncée) par une pièce d’occasion ainsi réemployée plutôt que de la remplacer par une pièce détachée neuve plus onéreuse, surtout si le véhicule n’est pas de toute jeunesse.
Désormais, les garagistes doivent vous proposer d’opter pour l’utilisation de pièces de rechange recyclées à la place de pièces neuves, lorsqu’il s’agit notamment :
– de pièces de carrosserie amovibles,
– de vitrages non collées,
– de pièces optiques,
– de certaines pièces mécaniques ou électroniques, comme les moteurs, boites de vitesse et organes de transmission.
Un décret d’application permet depuis le 1er janvier 2017 aux professionnels de proposer des pièces démontées dans les 1 700 centres de traitement de véhicules hors d’usage agréés. Des centres dont la qualité aura été préalablement vérifiée et accessibles uniquement par les professionnels.
Cette mesure vise à économiser des ressources non renouvelables, de l’énergie et de la matière première en réemployant des équipements devenus sans usage mais encore fonctionnels.
L’utilisation de pièces de rechange automobiles issues de l’économie circulaire est aussi favorable au pouvoir d’achat des ménages du fait de leurs prix de vente attractifs, soit 30% à 80% moins chères que les pièces neuves.
Les automobilistes devraient voir le coût d’entretien de leurs véhicules considérablement diminué. Cette mesure a donc l’avantage d’être économique et écologique !
Elle répond en outre à une attente des consommateurs. En effet, selon un sondage BVA réalisé en juin 2015 « 9 français sur 10 aimeraient qu’on leur propose de l’occasion pour réparer leur véhicule et 90,3 % des français attendent de leur réparateur automobile un vrai choix entre pièces de réemploi et pièces neuves. »
Mais ce choix entre pièces détachées issues de l’économie circulaire et pièces neuves ne sera vraiment effectif que si les délais de livraison des pièces d’occasion et donc d’immobilisation des véhicules sont comparables avec des pièces neuves.