Parvenir à s’insérer dans le marché de l’emploi, se reconvertir, créer une entreprise, etc…les motivations pour se lancer dans une formation professionnelle sont nombreuses. Des organismes de formation plus ou moins sérieux l’ont compris et promettent aux candidats monts et merveilles. Mais les pièges sont nombreux, et la formation 100% à distance n’est pas forcément adaptée à tous. D’autant que parmi les centres de formation à distance les plus décriés, certains ne lésinent pas sur les campagnes publicitaires pour attirer des publics souvent vulnérables. Tour d’horizon des questions à se poser, avant de s’engager!
Pré requis : s’interroger sur sa motivation
Qui dit formation à distance, dit plateforme d’apprentissage en ligne, de cours par correspondance, cela et nécessite donc d’avoir un espace personnel adapté à son domicile, de savoir faire preuve d’autonomie et de rigueur, mais aussi d’être à l’aise avec l’outil informatique.
De même, il est important de vérifier les pré requis exigés pour la formation. En effet, nombreux sont les consommateurs, d’abord attirés par le contenu des livrets, et qui se retrouvent rapidement découragés par le contenu réel de la formation. Il est important d’être vigilant avant de s’engager, de bien connaître les prérequis avant d’entrer en formation, et la charge de travail que représente le cursus.
La formation est-elle reconnue par l’Etat ?
Consultez le répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) Ppour vérifier que le diplôme ou la certification est bien reconnu par l’État. Pour ce faire, rendez-vous ici et mentionnez l’intitulé ou le code de la certification (RNCPXXXXX ou RSXXXX), communiqué par le centre de formation.
De même, depuis janvier 2022, la certification Qualiopi est obligatoire pour tous les prestataires d’actions concourant au développement des compétences qui souhaitent accéder aux fonds publics et mutualisés. Elle concerne tous les prestataires, y compris les formateurs indépendants, dispensant des actions de formation, mais aussi des bilans de compétences ; la validation des acquis de l’expérience, les actions de formation par apprentissage. La certification QUALIOPI est donc un repère pour distinguer un organisme de formation sérieux.
Comment financer sa formation ?
Dans les dossiers que nous avons pu étudier, nous avons constaté que le coût de la formation (plusieurs milliers d’euros) était parfois financé directement par le consommateur, le plus souvent, via un crédit affecté (régie par le code de la consommation), mal compris par les consommateurs. En effet, une fois la formation commencée et les livrets reçus difficile d’échapper au remboursement du crédit souscrit. Des organismes, comme le centre européen de formation, ont été condamnés pour pratique commerciale trompeuse car ils n’avaient pas suffisamment vérifié la solvabilité des consommateurs ni informé sur la législation relative au crédit à la consommation.
Sachez qu’en tant que salarié vous pouvez sous certaines conditions utiliser votre compte personnel de formation (CPF) ou encore le projet de transition professionnelle (PTP) pour financer votre formation.
Mais attention, les arnaques au CPF existent toujours, n’hésitez pas à consulter notre article sur ce sujet précédent article. Nos conseils restent d’actualité !
Si vous êtes demandeur d’emploi, vous pourrez peut-être bénéficier de l’aide individuelle à la formation. Renseignez-vous auprès de France Travail.
Le droit de changer d’avis ?
Conformément à l’article L6353-5 du code du travail, vous bénéficiez d’un délai de 10 jours à compter de la signature du contrat de formation professionnelle, pour vous rétracter par lettre recommandée avec avis de réception.
A noter, si le contrat a été conclu à distance ou hors établissement (exemple : dans le hall d’une galerie marchande par exemple), le stagiaire bénéficie d’un délai de 14 jours à compter du jour de la signature du contrat ou de la validation de son dossier de formation s’il est passé par la plateforme mon compte formation (article L221-18 du Code de la consommation).
Prenez donc le temps de bien lire les clauses du contrat, de vous informer sur le sérieux de l’organisme avant de vous engager. En cas de doute, faites jouer votre droit de rétractation.