J’ai un crédit à la consommation Sofinco depuis plusieurs années avec un taux d’intérêt très élevé. Sur une échéance de 123 euros, 66.87 euros est affecté au remboursement des intérêts et de l’assurance pour 56.13 euros de capital réellement remboursé. Le montant total des frais (intérêts et assurance) dépasse le montant du capital remboursé. Le TAEG est de 20.60%. S’agissant de l’assurance, elle garantit les risques de décès, invalidité, incapacité de travail et de perte d’emploi. Je suis en invalidité 1ère catégorie et sans emploi mais l’assurance n’en tient pas compte. Sofinco ne veut ni diminuer le taux d’intérêt ni le montant de l’échéance. Je ne refuse pas de rembourser le prêt mais existe-t-il un moyen pour ne plus payer les intérêts sachant que je suis en invalidité et au chômage? Si oui, est-ce possible sans faire de dossier de surendettement?
Léo répond:
[box type= »shadow » ]Tout d’abord, comme tout contrat, une fois accepté, le contrat de crédit vous engage jusqu’au remboursement total des sommes empruntées (capital et intérêts compris). La société Sofinco est donc fondée à exiger que vous respectiez le contrat. Le taux d’intérêt élevé s’explique par le type de contrat que vous avez souscrit, un crédit renouvelable. En l’espèce, vous ne pouvez obliger Sofinco à vous accorder une diminution de l’échéance et/ou du taux d’intérêt en vigueur en raison de votre situation. En revanche, rien ne lui interdit de modifier le contrat en vous faisant signer un avenant. La balle est donc dans le camp de la société de crédit! S’agissant de l’assurance invalidité, il est fort probable que votre invalidité 1ère catégorie ne soit pas suffisante. En effet, la définition de l’invalidité est prévue dans les conditions générales du contrat d’assurance emprunteur (la notice d’information) et peut être totalement différente de celle de la Sécurité sociale. En général, les contrats d’assurance définissent l’invalidité totale et définitive comme l’obligation pour l’assuré de recourir à un tiers pour les actes de la vie courante (se nourrir, se doucher…). Dès lors, l’assureur ne vous doit pas la garantie si vous n’êtes pas dans la situation strictement définie par le contrat.