C’est la rentrée ! Parmi les enfants, Il y a ceux qui se réjouissent et ceux qui la redoute. Pour les parents, le plus compliqué c’est la gestion du budget de la rentrée. Cette année nous avons enquêté dans plusieurs enseignes, en magasins, en ligne, à Narbonne, à Paris, en Bretagne, dans l’Aube. Les résultats de cette enquête sont sans surprise : la rentrée coûte cher !
« Marronnier » éternel, le coût de la rentrée scolaire et plus largement le coût de la scolarité agite les médias et les familles chaque année et rappelle brutalement que les vacances sont terminées.
Nous avons enquêté depuis quelques semaines pour voir si cette problématique était également répartie entre les différentes régions et si les établissements scolaires avaient la même acception de ce qui était à la charge de qui, collectivités locales ou familles. Nous avons donc d’abord comparé les prix pratiqués dans différents commerces (discount et grandes surfaces principalement) dans différentes régions (Paris, ile de France, Bourgogne, Occitanie, Bretagne et Champagne) selon une liste « standard » de fournitures pour un élève de 5e. Les résultats sont forcément incomplets devant la très grande disparité des formats proposés, des différentes qualités, des marques ou premiers prix etc.
Les résultats sont tout de même significatifs sur 2 points : il n’y a pas de différences notables dans l’ensemble des relevés mais des différences entre les distributeurs, d’une part et, nous constatons comme les différents médias et associations une augmentation des prix, d’environ 8 à 10 % sur l’ensemble des fournitures avec un pic de près de 20% sur ce qui concerne le papier.
L’allocation de rentrée scolaire (+5,6% en 2023) couvre-t-elle ces dépenses ? Oui et non. OUI si l’on s’en tient aux fournitures de base (crayons, cahiers, pochettes, classeurs, trousses, cartables etc.) mais NON si l’on regarde les dépenses d’habillement ou de transports et c’est là que les disparités régionales interviennent fortement : il revient beaucoup moins cher d’habiller et de chausser un enfant à Narbonne qu’en Saône-et-Loire, en Bretagne ou dans les Vosges, climat oblige, et il ne s’agit plus là de quelques euros mais de plusieurs dizaines d’euros, à renouveler en cours d’année.
Pour le Primaire, le coût de la rentrée à la charge des parents est acceptable mais dès le collège on se heurte souvent aux exigences particulières des enseignants, chacun ayant souvent ses marottes (parfois pédagogiquement justifiées) ou autres auteurs particuliers. L’édition et le papier ayant fortement augmentés, les fournitures artistiques ou sportives également, les transports pour le secondaire, le budget modeste de nombreuses familles reste trop contraint.
En conclusion, si la gratuité, partielle, de l’enseignement a permis d’accomplir de formidables progrès dans le sens de la démocratisation du système éducatif. Il reste encore trop de zones d’ombre : la cantine, l’internat.
Et les inégalités s’accroissent pour ceux qui accèdent à l’enseignement supérieur : D’autres problématiques s’ajoutent pour les jeunes et leurs parents : se loger, se nourrir, se déplacer, se divertir, se soigner. Les étudiants, boursiers ou non, n’auront souvent d’autres alternatives que le système D : trouver un emploi étudiant et d’être attentif au moindre euro dépensé.